Que faire dans le Victoria ? Où dormir sur Brisbane ? Comment garder contact avec d’autres voyageurs ? Autant de questions qu’on se pose au moment de préparer son WHV Australie. Heureusement, Internet est plein de ressources. On a découvert Opwigo, une plateforme qui permet d’organiser son voyage, d’immortaliser ses road trips et d’échanger avec d’autres voyageurs. On a interviewé Anthony, le fondateur du site et Maud son associée et devinez quoi : l’idée de créer Opwigo est venu à Anthony alors qu’il était en WHV en Australie !
Quand avez-vous fait votre WHV et pourquoi êtes-vous parti ?
Anthony : L’Australie est un pays qui m’a toujours fait rêver. Lorsque j’ai terminé mes études à Télécom Bretagne en 2008, j’ai décidé de partir. Je n’étais pas encore rentré dans la vie active. Je disposais donc d’assez de temps devant moi pour profiter de cet immense pays. C’était le moment idéal pour réaliser mon rêve d’enfant.
Comment vous est venu l’idée de créer Opwigo ?
Anthony : Avant de partir, je me suis demandé quel était le meilleur moyen pour donner des nouvelles à mes proches. Je ne me voyais pas envoyer des mails toutes les semaines. J’avais plutôt envie de partager mon expérience et mes photos sur un support unique qui permettrait également à ma famille de me localiser en temps réel. J’ai donc commencé à développer une première version du site qui s’appelait TrackMyPals. Grâce à cet ancêtre d’Opwigo, j’ai par exemple retrouvé Alice à Perth alors que l’on faisait le tour de l’Australie dans le sens opposé.
Pouvez-vous présenter Opwigo en quelques lignes ?
Maud : Opwigo est né d’un constat simple : préparer un voyage sur internet relève du parcours du combattant. Nous avons voulu centraliser toutes les informations dont ont besoin les voyageurs sur un seul et unique site. Ils peuvent tout faire sur Opwigo : se renseigner sur une destination, réserver leurs hébergements, activités, transports… Mais aussi partager des photos, des bons plans, des avis et échanger avec d’autres voyageurs. En un mot Opwigo c’est le couteau suisse du voyageur J
Avec Anthony, qui a développé le site de A à Z, nous sommes aujourd’hui deux à gérer Opwigo. La première version du site a été lancée le 15 juin dernier et nous avons sorti la nouvelle version fin septembre. Aujourd’hui, 1 000 personnes ont déjà créé leur compte sur le site.
Combien de temps s’est écoulé entre le moment où l’idée est né et le moment où le site a été officiellement lancé ?
Maud : Il s’est écoulé beaucoup de temps ! Anthony a eu l’idée d’un site de voyage utilisant la géolocalisation en 2008 durant son WHV. L’idée est toujours restée dans un coin de sa tête alors qu’il entamait sa vie professionnelle. Les aléas de la vie ont ramené cette idée au premier plan en 2013. Anthony et moi travaillions ensemble, il me parle de « TrackmyPals ». J’ai tout de suite adhéré. Nous avons ensuite fait évoluer l’idée originelle, changé le nom, puis nous avons quitté nos emplois pour nous lancer ! Nous travaillons à temps plein dessus depuis janvier 2015 et Opwigo a été officiellement créé en mai 2015.
Concrètement, comment un backpacker peut-il utiliser ce service ?
Maud : Un backpacker peut utiliser Opwigo pour organiser un long périple ou un simple week-end. Météo, visas, sécurité, transports sur place, activités… Opwigo recense toutes les informations utiles sur l’ensemble des pays du monde. Les backpackers très organisés peuvent aussi planifier leur voyage seul ou à plusieurs, de A à Z grâce à l’outil de planification. Une fois toutes les informations rentrées ils peuvent même imprimer leur feuille de route ou la conserver sous format PDF pour avoir toutes leurs informations à portée de mains.
En voyage, le site web est accessible sur Internet ou via l’application (disponible pour Androïd ou iOS). Grâce à la géolocalisation le voyageur peut voir d’un seul coup d’œil tout ce qui se trouve à proximité. Pratique si on est perdu au milieu de nulle part à la recherche d’un hébergement ! Il est aussi possible de conserver une trace de ses itinéraires (parce-que ça peut arriver d’oublier le nom de la jolie petite ville qu’on a visitée). Depuis le site il est aussi possible de réserver des activités à la dernière minute, de créer un carnet de voyage, de l’alimenter au fur et à mesure et de l’envoyer à sa famille via une adresse internet unique.
A leur retour, les backpackers peuvent facilement partager leurs bonnes adresses sur Opwigo et échanger directement avec les autres voyageurs qui souhaitent partir au même endroit.
Quelle utilisation peut-on faire Offline d’Opwigo ?
Maud : Nous avons bien pensé à l’accès limité à Internet durant les voyages. C’est pour cette raison que nous avons développé l’application Opwigo. Pour l’instant l’utilisation offline est limitée. L’application est en cours d’amélioration et d’ici début 2016 toutes les fonctionnalités d’Opwigo seront disponibles offline ! Il faut juste un peu de patience J
Comme vous, beaucoup d’entrepreneur lancent leur entreprise après un séjour à l’étranger ou une année en WHV. Comment expliquez-vous le lien entre voyage et entreprenariat ?
Anthony : Effectivement la plupart des entrepreneurs ont effectué des longs séjours à l’étranger en WHV ou autres. Souvent, lorsqu’on part seul, loin de ses proches, de ses repères, c’est pour se prouver qu’on peut réussir à vivre sans l’aide de ses parents et s’assumer seul. Il y a une recherche de l’inconnu, de l’aventure qu’on retrouve aussi dans l’entreprenariat. Personnellement j’ai beaucoup appris sur moi en partant en Australie. Les débuts ont été compliqués surtout financièrement. L’achat d’un van avec un moteur qui a rendu l’âme au bout de quelques jours a failli me pousser à rentrer en France. Je n’avais plus que ce van pour dormir et 80 $ en poche. J’ai connu plusieurs journées difficiles à manger des pâtes mais j’ai finalement réussi à trouver mon premier emploi. Ensuite j’ai enchaîné les petits boulots jusqu’à gagner 600 $ par semaine en étant nourri logé. J’ai économisé pendant 2 mois et demi puis je suis parti pour 6 mois de voyage en Australie. J’ai même eu la chance de visiter la Nouvelle-Calédonie. C’était une expérience enrichissante qui m’a prouvé que malgré les difficultés, on peut toujours s’en sortir et réussir grâce à sa volonté. Le retour en France a été difficile. Ma liberté me manquait. Je voulais être maître de mes décisions, gérer ma vie personnelle et professionnelle. Seul l’entreprenariat pouvait m’apporter tout ce que je recherchais. Je me suis donc lancé !
Quels conseils donneriez-vous à un jeune qui veut faire un WHV ?
Anthony : Foncez ! C’est une expérience à faire au moins une fois dans sa vie. La seule nuance que j’apporterais c’est qu’il faut choisir le bon moment pour le faire. A la fin des études je trouve que c’est idéal. Si le WHV sert de pause dans vos études le retour sera sûrement encore plus difficile !