Johanna, Dijonnaise de 28 ans, s’est mise en tête de dénicher un job insolite au Canada. Du coup, on a hâte de découvrir ses aventures en PVT. La jeune femme a commencé des études dans l’audiovisuel et a finalement bouclé un diplôme en communication. Grande passionnée de cinéma et de théâtre, elle n’hésite pas à sortir des salles obscures pour partir en voyage. Johanna a la bougeotte et a surtout beaucoup de mal à s’épanouir au travail. Du coup, elle change souvent de métier. Nous l’avons rencontrée…
Pourquoi as-tu décidé de partir au Canada ?
Je vivais à Londres quand l’idée du PVT m’est venue à l’esprit. Je finissais mon contrat et je ne savais pas encore ce que j’allais faire l’année suivante. Allais-je rester à Londres et continuer à y vivre ?
Une amie m’a alors parlé de son projet au Canada. Je ne connaissais que Toronto où j’avais passé une semaine en 2010 pour des vacances. Le Canada représente pour moi tout ce que j’aime. Les films d’aventures, les grands espaces, les paysages à couper le souffle, les animaux sauvages, la qualité de vie, l’histoire du pays…
J’ai donc tenté le PVT (même si j’avais entendu que c’était une horreur pour l’avoir et qu’il fallait avoir de la chance). J’ai eu la chance de l’obtenir assez vite ! La question alors ne se posait plus, fini la vie londonienne, bonjour le Canada !
Comptes-tu t’installer en ville ou veux-tu voyager rapidement ?
Je préfère voyager dès que j’arrive. Je crains de rentrer dans une routine si je m’installe trop rapidement. Une fois bien posée, avec un travail fixe, j’aurais sûrement moins de temps pour visiter. Je suis trop curieuse pour ne m’arrêter qu’à un seul endroit ! Ce qui m’intéresse, c’est le Nord et la côte Ouest du Canada. Je pars donc vivre mes premiers mois au Yukon et je descendrais direction la Colombie Britannique. Pour l’instant j’ai des projets dans ces deux provinces ainsi qu’au Québec à la fin de l’année. Par la suite, j’aimerais travailler et visiter chaque province !
Quel genre de jobs recherches-tu sur place ?
Mon projet est de découvrir les métiers atypiques que le Canada peut nous offrir. Je vais commencer mon expérience au Yukon en tant que guide touristique et je continuerais mon aventure dans l’observation des baleines et des orques en Colombie Britannique. Je recherche surtout des métiers hors du commun comme travailler avec les chiens de traîneaux, travailler dans des organismes de protection des animaux… La liste est tellement longue au Canada ! Après je suis ouverte à toute proposition, les jobs alimentaires ne me font pas peur.
INTERVIEW : Jérôme a entraîné des chiens de traîneau au Canada
Est-ce facile de trouver un volontariat au Canada ?
Oh que oui ! Il y en a beaucoup et pour toutes les demandes ! Que ce soit avec des particuliers, des organismes, des associations, on peut trouver du travail en bénévolat partout. Et ce, dans chaque province du Canada. Il y a des périodes où les demandes sont plus nombreuses comme l’été et l’hiver. Il est donc important de faire ces recherches en avance.
Je pense qu’il est important pour chaque personne de vivre une expérience bénévole pendant son PVT. On vit H24 avec les personnes, on apprend la culture, on partage énormément et on vit un métier. Nous sommes logés et nourris, cela peut donc être une solution pour ceux qui arrivent fraîchement au Canada sans forcément avoir de projets. Et gros point positif, pas besoin d’avoir forcément de l’expérience dans le domaine.
Après, oui, nous ne touchons pas de salaire mais on y gagne tellement à côté ! C’est d’ailleurs un moyen de faire beaucoup de rencontres car nous pouvons être amenés à travailler avec des volontaires venant des quatre coins de la planète !
Quelle est l’image que tu as des relations professionnelles et sociales au Canada ?
J’ai l’impression que tout est plus simple. J’ai parlé plusieurs fois via Skype avec les personnes chez qui j’allais travailler. La relation est beaucoup plus détendue. On ne nous demande pas à voir nos diplômes mais plutôt notre expérience. En venant de France, ils se montrent très curieux ! Peut-être que j’idéalise trop. J’ai très peu d’expériences et c’est surtout les « on dit » qui me rassurent sur ce côté là.
On a l’impression que c’est facile de se faire des amis. Le côté tutoiement doit y être pour beaucoup. Cela me rappelle d’ailleurs une anecdote lors de mon voyage au Canada. Pour aller à Toronto, j’avais une escale à Montréal et je devais repasser la sécurité. Les personnes qui y travaillaient m’ont tous tutoyés en souriant. Au début, j’étais surprise et puis finalement j’ai souri et j’ai trouvé que ça enlevait le stress.
Je me pose pleins de questions concernant ces relations, mélangent-ils relations professionnelles et sociales ? Est-ce que c’est facile de se faire des amis canadiens ou au contraire les français sont mis de côté ? C’est quelque chose que j’ai hâte de découvrir !
C’est quoi le plat canadien que tu rêves de manger là tout de suite ?
Je connais les bagels et le sirop d’érable mais je suis curieuse de goûter à la Poutine dont tout le monde parle (même si en soit, les photos ne m’attirent pas vraiment). Par contre, aller dans une cabane à sucre pour la tire d’érable m’intéresse énormément. J’ai hâte de découvrir ce nouvel attrait de l’érable !
Est-ce que tu espères obtenir la résidence permanente une fois sur place ?
J’attends le coup de cœur qui me fera envie de rester là-bas ! Je ne veux pas m’avancer sur la résidence permanente sans connaître le pays. Il y a tellement de choses à découvrir au Canada. Deux ans, est-ce assez ? Je ne crois pas ! Je vois tellement de photos défiler, d’endroits à visiter, des carrières professionnelles à exploiter, je ne sais pas. Certes, la France ne m’attire pas du tout et je ne me vois pas rester ici mais j’attends ce moment, ce paysage, cette rencontre qui me convaincra une fois pour toute : Ici, c’est chez moi !
J-70 🇨🇦 #PVTCanada
— Johanna (@Jocanfly) 3 mars 2017
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