Quand le Sud Ouest s’invite en Nouvelle-Zélande, ce n’est pas pas forcément pour jouer au rugby. Sophie et Guillaume, Dordognais de 24 et 25 ans, ont laissé de côté les ferias et les chocolatines pour voyager et faire du HelpX en Nouvelle-Zélande. Leur visa ? Forcément un Working Holiday (ou PVT) d’une durée d’un an. Avant de partir en décembre dernier, les deux inséparables ont validé un diplôme en communication touristique. Leurs passions communes : le digital et la gastronomie. On va voir s’ils ont trouvé de la bonne nourriture à se mettre sous la dent…
Comment vous est venue l’idée de faire un PVT en Nouvelle-Zélande ?
On venait tout juste de finir nos études et une compétence nous manquait réellement : la maîtrise de l’anglais. Pour progresser, nous voulions être en totale immersion et loin de la France pour éviter la tentation de pouvoir revenir facilement.
Nous avions postulé au PVT Canada (un rêve depuis toujours), mais malheureusement nous n’avons pas été reçus. On s’est donc tournés vers l’autre destination qui nous faisait rêver : la Nouvelle-Zélande. Inutile de vous préciser que Guillaume est un fan assumé du Seigneur des Anneaux.
Est-ce facile de trouver des HelpX en Nouvelle-Zélande ?
Il y a un large choix d’HelpX en Nouvelle-Zélande. Du travail dans les vignes, à la ferme, de la garde d’enfants, du jardinage, de l’entretien, etc. En fait, vous avez l’embarras du choix. Une seule condition pour trouver ce que l’on cherche : s’y prendre réellement à l’avance.
Le HelpX chez l’habitant est une véritable leçon de vie. Vous découvrez un nouveau travail, des horaires spécifiques, des traditions familiales, des habitudes alimentaires, etc. Parfois, le mode de vie est opposé au vôtre, ce qui amène parfois des moments déroutants. Cela dit, cela permet de sortir totalement de sa zone de confort. C’est génial de pouvoir apprendre quelque chose de nouveau tous les jours et surtout de partager des moments inoubliables.
Nous avons eu la chance d’avoir que des expériences très positives et de rencontrer des personnes formidables, c’est pour cela que nous avons voulu partager une section « like a local » sur notre blog.
Vous avez fait un HelpX particulièrement intéressant à Akaroa. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Le travail dans les vignes est quelques chose que nous voulions absolument essayer. Nous avons eu la chance de tomber sur Renan, un Français installé en Nouvelle-Zélande et qui vient tout juste d’acquérir un vignoble (French Peak Wines). Nous l’avons aidé à faire du palissage, de l’effeuillage mais aussi à développer son site internet et sa communication à travers les réseaux sociaux. Une belle expérience car il a partagé avec nous sa passion et inversement.
Le HelpX permet surtout de partager la vie d’une famille. Nous avons vécu dix jours chez lui, nous avons rencontré sa femme Joey, ses deux enfants Louis et Manu et la chienne Jade, très joueuse.
Joey est une vraie kiwi et elle a toujours vécu dans les environs. Sa famille a fait l’acquisition de terres à Flea bay pour protéger les manchots. Nous avons pu visiter l’endroit. Nous avons aussi pu entraîné les deux juments (Tui et Magui). Au final c’est ça le HelpX : partager la vie d’une famille.
Nous sommes vraiment devenus adeptes de ce mode de voyage qui nous permet d’améliorer considérablement notre anglais mais aussi d’apprendre le travail dans les vignes, avec les moutons, la cuisine locale, la prononciation des noms maoris, etc.
Il est bon le vin de Akaroa ?
On ne peut pas vous dire non car nous avons travaillé dans les vignes ! Ici, les saveurs sont différentes. Ce sont des pinots, des chardonnay ou des rosés. Comme nous avons fini nos études à Bordeaux, on connaît aussi le terroir girondin. C’est qu’on peut dire, c’est que le Sauternes, le Buzet et le Uby ont déjà nos préférences.
Pour accompagner le vin, nous avons découvert un très bon fromage, du cheddar aux herbes notamment. Rendez-vous à la fromagerie Barry’s Bay d’Akaroa.
Ce qui est sympa à Akaroa, c’est qu’ils essayent de jouer sur l’histoire française de ce petit village (colonisation du village par des baleiniers français vers 1840). On y trouve du vin, du fromage, la boucherie du village, une boulangerie (le prix du pain est décourageant). Les devantures des magasins sont aux couleurs bleu, blanc, rouge. Il y a même une auberge « Chez La Mer ».
Quelles sont les autres découvertes culinaires que vous avez faites en Nouvelle-Zélande ?
La gastronomie est essentiellement d’inspiration britannique mais on vous conseille de ne pas passer à côté des kiwis gold, des moules vertes géantes, de la kumara (patate douce), des meat pies (tartes à la viande maison), du rocky road (chocolat guimauve), de la pavlova (tarte meringuée) et du miel du marché de Lyttleton. Pour ce qui est du vegemite, on vous met en garde. Mettez-en une lichette sur votre tartine.
Chez l’habitant, on dînait à 18h (voire 17h). On a mangé le mouton sous toutes ses formes. En gigot, en saucisse, en steak. On a aussi testé toutes les recettes de porridge.
D’ailleurs, près d’Akaroa il y a Christchurch. Avez-vous apprécié cette grande ville ?
Notre première visite à Christchurch nous a laissés une drôle d’impression. Nous sortions tout juste du cinéma, il était 18h, et les rues étaient complètement vides. Ni piétons, ni voitures. Nous avons poursuivi notre balade au cœur de la ville et découvert tous ces bâtiments détruits ou en travaux. Toujours personne dans les rues à l’exception de trois-quatre touristes, appareils photos à la main. Une ambiance très étrange de ville fantôme.
Puis nous sommes retournés en ville en pleine journée et nous avons découvert une toute autre ambiance : des rues commerçantes, des petits quartiers animés, une vie associative très présente. Par la suite, nous avons eu la chance de faire un HelpX durant près de trois semaines juste à côté de la Sumner Beach. Warwick, notre hôte était une mine d’information. Nous avons ainsi pu découvrir que Christchurch a une position rêvée avec tout autour : la plage, des randonnées et les montagnes. Le secret, c’est qu’il ne faut pas hésiter à s’éloigner du centre-ville pour découvrir la richesse de Christchurch. Au final, ce fut un véritable coup de cœur !
Retrouvez les aventures de Sophie et Guillaume sur leur blog Keewi Touch. Mais également sur les réseaux sociaux :