« On a conduit des pedicabs dans Cairns », Leslie & Elodie, deux serial backpackeuses

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« On a conduit des pedicabs dans Cairns », Leslie & Elodie, deux serial backpackeuses

Leslie et Elodie sont deux copines qui ont vécu l’aventure du WHV en Australie. Ensemble, elles ont fait un job atypique, original et fun. Elles ont été conductrices de pedicabs la nuit, dans les rues de Cairns. Elles ont bien voulu répondre à nos questions et nous donner leurs bons conseils pour réussir un WHV en Australie.

Vous aussi vous avez vécu une expérience unique, drôle, insolite en WHV et vous voulez la partager ? Contactez-nous !

Pouvez-vous vous présenter en quelques lignes ?

Leslie : J’ai 23 ans. Je travaille pour une centrale de réservation d’un club de vacances. J’ai un BTS tourisme.

Elodie : J’ai 24 ans. J’ai un BTS assistante de gestion et je cherche du travail dans l’administratif, l’accueil, le secrétariat…

On se connaissait bien avant d’aller en Australie. On est amies depuis l’âge de 3 ans. Nous avons été dans la même école en primaire et au collège.

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Sur la plage de St-Kilda à Melbourne, Victoria

Quand êtes-vous parties en Australie et pourquoi ?

Nous sommes parties le 26 décembre 2012. On voulait passer Noël avec nos familles mais arriver en Australie avant le jour de l’an pour voir le feu d’artifice à Sydney.

On a pris la décision de partir pendant l’été 2012. On était à la fin d’un cycle de vie : nous venions d’obtenir notre BTS et nous n’avions pas d’attaches particulières. Nous avons donc décidé d’en profiter avant d’entrer dans la vie active. C’était en quelque sorte notre cadeau de fin d’études.

Le jour de l'Australian Day à Melbourne
Le jour de l’Australian Day à Melbourne

Vous avez travaillé en tant que pedicab. Qu’est ce que c’est au juste ? Où était-ce ? Comment avez-vous obtenu ce travail ? 

Nous avons été conductrices de pedicabs à Cairns, dans le nord du Queensland. Le pedicab est une sorte de taxi-vélo. On peut charger trois personnes à l’arrière pour une simple balade ou pour une course précise. C’est un moyen de transport assez fun. On peut mettre de la musique pour ambiancer les clients. Mais attention aux cuisses : il n’y a ni moteur ni électricité pour le faire avancer !

Trouver ce job a été assez simple. Nos parents venaient de repartir pour la France (ils sont venus nous voir deux semaines). On se promenait autour du lagoon quand on a vu une affiche indiquant « riders wanted » à l’arrière d’un vélo. Quelques jours plus tard on a vu l’annonce sur Gumtree (site de petites annonces en Australie, ndlr). C’est là qu’on s’est vraiment lancées. On a été séduites par le côté fun !

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Quelles étaient les conditions de travail (horaires, missions, salaire, durée du travail) ?

Il n’y avait pas d’horaires précis. Nous pouvions ajuster nos horaires de travail comme nous le voulions. Cependant, à cause de l’effort physique à fournir et de la forte chaleur en journée, nous ne pouvions pas commencer avant que le soleil ne soit couché. Nous travaillions donc de 20h à 6h du matin.

Nous étions parfaitement autonomes. Il fallait juste louer le vélo et payer une caution, puis c’était parti pour une nuit de travail. On avait 2 jours de repos au choix !

Les tarifs de location des pedicabs :

  • lundi gratuit si on travaille 5 jours dans la semaine
  • mardi : 50$
  • mercredi : 60$
  • jeudi : 100$
  • vendredi et samedi : 165$
  • dimanche : 130$

Notre salaire correspondait au bénéfice qu’on tirait de nos courses après avoir retiré le prix de location du vélo. La première semaine, nous avons loué un vélo chacune. La deuxième semaine, on louait un vélo pour deux afin de payer moins cher la location et de se faire moins de concurrence.

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Quel est votre meilleur souvenir de cette expérience ? Et le pire ? Une anecdote particulière à raconter ?

On garde un excellent souvenir de l’ambiance. On était une équipe de jeunes. On s’entendait super bien (on s’est même fait de supers amis). On travaillait toute la nuit avec la musique à fond. C’était top ! Et quand on était de repos, on pouvait venir au Shed (le garage à vélo). Il y avait à disposition une télé, des tables, un frigo, un billard, un barbecue…

Notre pire souvenir : la pluie ! Il a plu toute la 2ème semaine. Les clients sont protégés par une bâche mais pas nous. Il y a aussi la fatigue puisqu’on faisait 10h de vélo par nuit et aussi le stress de ne pas avoir de clients et donc ne pas réussir à faire de bénéfices.

Un soir un client voulait faire un trajet vraiment très court (50 mètres environ). On lui demande 20$ pour la course. Il nous donne 50$ et nous dit de garder la monnaie. Je commence à pédaler et en cours de route, je croise une rider polonaise qui dit à la deuxième (c’était la semaine du 1 vélo pour 2) « quand il va se rendre compte que le trajet est court il ne va pas être content ! ».

En arrivant à destination, j’ouvre la bâche pour laisser descendre le client. Je stressais qu’il me fasse une remarque pour le court trajet à 50$. Et là, le client me tend un billet de 20$ en déclarant « Tips for you » ! C’était dingue !!!

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Qu’est ce que cette expérience vous a apporté d’un point de vue personnel et professionnel ?

Cette expérience nous a appris à nous ouvrir aux gens, à être persévérantes et débrouillardes. Sans oublier la parfaite condition physique gagnée après plusieurs jours à pédaler !

Sur le plan professionnel, cela nous a permis de parler anglais quotidiennement avec les clients et d’améliorer nos techniques de vente en allant chercher des clients qui n’avaient pas prévu de faire du pedicab et leur donner envie d’en faire.

Où en êtes-vous aujourd’hui ?

Aujourd’hui nous sommes de retour en France. Nous avons emménagé avec nos copains. Nous cherchons du travail dans nos secteurs respectifs et en attendant, nous faisons quelques missions en intérim ou en CDD.

Quel serait votre  meilleur conseil pour ceux qui veulent partir en Australie ?

Faites vos valises ! La seule chose que vous regretterez c’est de ne pas y être allé. Il n’y a pas de petites expériences. Vous ne reviendrez peut être pas riche mais vous rentrerez avec pleins de souvenirs, d’émotions et une pointe de nostalgie. Partir à 2 nous a permis de revenir ensemble et de pouvoir repenser aux souvenirs communs deux ans après et pour toujours. Et c’est un peu plus facile pour le retour à la réalité.

Nos coups de cœur : les whitsundays Island, heart reef (sur la barrière de corail), Sydney, l’Australian Day (le 26 janvier) à Melbourne…

Et attention, quand vous faites le plein de courses chez Woolworth, surveillez les parce-que vous pouvez vous les faire piquer dans les frigos de l’auberge de jeunesse 😉

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Sur Whiteheaven Beach aux Whitsundays Islands

Avez-vous autre chose à ajouter ?

Tout ce qu’on peut ajouter c’est que l’Australie est notre plus belle expérience et on sait qu’on y retournera. Jamais 2 sans 3 comme on dit…

Et on vous souhaite de croiser pleins de kangourous et de koalas sauvages sur votre route 🙂

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Vous pouvez retrouver leur aventure australienne sur leur blog : www.bfi-en-australie.skyblog.com

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One thought on “Infographie : Melbourne VS Paris

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