Au pays des All Blacks, on pourrait croire que les habitants broient du noir en cette période de crise sanitaire. Rassurez-vous, il en faut plus pour atteindre les kiwis, davantage meurtris par les attentats de Christchurch l’an dernier (51 morts et 49 blessés autour d’une mosquée) que par l’épisode de coronavirus. La pandémie de CoviD-19 a été parfaitement maitrisée par les autorités néo-zélandaises, dont la gestion exemplaire a été saluée dans le monde entier. Aux dernières nouvelles, on recensait « seulement » 22 décès.
La crise sanitaire internationale est néanmoins un coup dur pour l’économie néo-zélandaise (comme partout dans le monde) et les jeunes européens et asiatiques ne sont pas au rendez-vous des récoltes actuellement. Les six premiers mois de l’année 2020 ont été marqués par une chute considérable du nombre de visas Working Holiday délivrés par les autorités. Comme de nombreux pays, la Nouvelle-Zélande a fermé ses frontières le 19 mars et a donc suspendu provisoirement l’attribution de visas.
Sans surprise, le nombre de français en PVT NZ a chuté à son plus bas niveau depuis sept ans. Ils étaient 6 778 ressortissants français à avoir obtenu leur visa vacances-travail entre juillet 2019 et juin 2020, le gros des troupes avant la nouvelle année, et nombreux sont ceux qui ont suspendu leur séjour en Nouvelle-Zélande avant la fin des douze mois de visa par peur de rester bloqué au pays des kiwis.
Pour rappel, les autorités néo-zélandaises calculent le nombre de visas délivrés par année fiscale, du 1er juillet au 30 juin. L’exercice 2019/2020 n’est donc pas bon. Chiffres à l’appui !
Combien de voyageurs en visa Working Holiday Nouvelle-Zélande ?
44 426 visas Working Holiday Nouvelle-Zélande ont été délivrés auprès de 44 nationalités entre juillet 2019 et juin 2020. C’est plus qu’il y a dix ans où 39 979 visas avaient été délivrés auprès de 34 nationalités mais c’est très en deçà des chiffres de ces cinq dernières années.
| Saison (de juillet à juin) | 2015/2016 | 2016/2017 | 2017/2018 | 2018/2019 | 2019/2020 |
| Nombre de WHV NZ (toutes nationalités) 🌏 | 65 320 | 70 125 | 67 633 | 63 163 | 44 426 |
| Evolution (%) | +7.36 % | -3.55 % | -6.6 % | -29.6 % |
Nombre de visas Working Holiday Nouvelle-Zélande délivrés par nationalité
| Classement | Pays | 2018/2019 | 2019/2020 | Evolution |
| 1 | Royaume-Uni 🇬🇧 | 12 185 | 8 847 | -27.4 % |
| 2 | Allemagne 🇩🇪 | 11 699 | 7 694 | -34.2 % |
| 3 | France 🇫🇷 | 9 475 | 6 778 | -28.5 % |
| 4 | USA 🇺🇸 | 4 637 | 3 082 | -33.5 % |
| 5 | Canada 🇨🇦 | 3 181 | 2 419 | -23.9 % |
| 6 | Japon 🇯🇵 | 2 598 | 1 897 | -26.9 % |
| 7 | Italie 🇮🇹 | 2 070 | 1 577 | -23.8 % |
| 8 | Irlande 🇮🇪 | 1 704 | 1 385 | -18.7 % |
| 9 | Pays-Bas 🇳🇱 | 1 625 | 1 242 | -23.6 % |
| 10 | République Tchèque 🇨🇿 | 1 182 | 1 173 | -0.7 % |
La plus grosse chute est à mettre à l’actif des sud-coréens. De 2 895 visas obtenus en 2018/2019, ils sont passés à seulement 138 visas obtenus cette année à cause du coronavirus.
Chute du nombre de Français et de Belges en PVT Nouvelle-Zélande
Sans surprise, le nombre de français a chuté en Nouvelle-Zélande. 6 778 ont obtenu leur visa entre juillet 2019 et mars 2020, date à laquelle le pays a fermé ses frontières et arrêté de délivrer des visas Working Holiday. Mais combien sont-ils encore en Nouvelle-Zélande ? Ce que l’on sait, c’est que beaucoup ont dû suspendre leur séjour pour rentrer en France.
| Saison (de juillet à juin) | 2015/2016 | 2016/2017 | 2017/2018 | 2018/2019 | 2019/2020 |
| Nombre de WHV NZ accordés aux Français 🇫🇷 | 9 543 | 10 211 | 10 025 | 9 475 | 6 778 |
| Evolution (en %) | +6.7 % | -1.8 % | -5.8 % | -28.5 % |
605 Belges ont obtenu un visa Working Holiday Nouvelle-Zélande sur la saison 2019/2020 alors qu’ils étaient 780 lors de l’exercice précédent. Le record date quant à lui de la saison 2017/2018 où 829 résidents du plat pays avaient obtenu le précieux visa pour Auckland !
Les Luxembourgeois étaient au nombre de 17 en Working Holiday Visa NZ cette année, le score le plus bas depuis l’ouverture du l’échange vacances-travail pour les habitants du Grand-Duché il y a quatre ans.
