Krystel, 25 ans, a décidé de partir vivre à Toronto avec un Working Holiday Visa. Son copain Arthur l’accompagne dans cette expérience unique qui durera vingt-quatre mois. Les deux jeunes originaires de la région bordelaise ont débarqué depuis seulement deux mois pour ce qui est leur première installation dans un pays étranger. Voilà l’occasion de faire un premier point sur leurs aventures en Ontario !
Pourquoi avoir opté pour un Working Holiday Visa au Canada ?
Avec Arthur, l’idée de partir à l’étranger nous trottait dans la tête depuis pas mal de temps. Comme on se posait beaucoup de questions concernant notre avenir, nous avons décidé de mettre nos études entre parenthèses afin de se consacrer pleinement à notre projet de voyage.
Nous ne savions ni où partir, ni combien de temps, mais ce qui était sur c’est que nous voulions découvrir un autre pays et une autre culture. Nous étions tous les deux fortement attirés par les Etats-Unis mais nous nous sommes rendus compte assez rapidement qu’en choisissant cette destination, il nous serait très difficile d’y travailler. Puis, pendant nos recherches, nous sommes alors tombés sur plusieurs sites évoquant le permis vacances travail. C’était la solution idéale !
Grâce au WHV, nous pouvons travailler, continuer à économiser pour subvenir à nos besoins sur place et découvrir le pays sans devoir trop se priver financièrement. Nous avons choisi le Canada car, en plus d’être limitrophe avec les Etats-Unis, c’est un pays qui a tellement à offrir par sa nature et ses paysages.
Avez-vous trouvé facilement un logement à Toronto ?
Pour éviter de se retrouver à la rue en arrivant, nous avions réservé une chambre chez l’habitant (Airbnb). Nous nous étions donnés 2 semaines pour trouver un logement. Il s’est avéré que la recherche d’appartement fut assez compliquée au départ. En étant inscrits sur plusieurs groupes Facebook et en répondant à des annonces postées sur les sites Kijiji et Craigslist, nous nous sommes rendus compte qu’être en couple nous portait préjudice dans nos recherches. En effet, nous recherchions une colocation mais le peu de réponses que nous recevions étaient négatives à cause de ça. Nous avons donc dû revoir nos critères : abandonner l’idée d’être en colocation, chercher dans des quartiers que nous ne connaissions pas encore, et revoir le prix à la hausse.
Après une semaine intense passée à répondre aux annonces, nous avons obtenu un rendez-vous avec une propriétaire pour visiter un basement. Par chance, il nous a plu et nous avons décidé de la prendre. Au final, quand on y pense, cela s’est fait assez rapidement, mais sur le coup, on s’est vraiment arrachés les cheveux et on commençait à perdre espoir. Mais tout est bien qui finit bien !
Avez-vous trouvé un travail sur place ?
Nous n’avons pas encore cherché. Nous avons consacré nos deux premiers mois à découvrir la ville et ses alentours. Mais nous venons de rédiger nos CV en anglais, aux normes canadiennes, et nous commençons à éplucher les petites annonces. On va croiser les doigts pour trouver quelque chose rapidement.
Décrivez-nous votre vie à Toronto !
Après presque deux mois à Toronto, nous sommes vraiment conquis par la ville. Nous avons profité des beaux jours de la fin de l’été et des belles journées d’automne pour la découvrir. Nous avons joué les touristes et fait quelques incontournables :
- Monter au sommet de la CN Tower : le spectacle qui s’offre à nous à plus de 350 mètres du sol est juste magnifique (autant en journée, qu’au coucher du soleil).
- Se balader à Toronto Islands : un petit paradis à seulement 10 minutes en Ferry du centre de Toronto. Des plages, un parc d’attraction, des locations de vélos, de canoë, des restaurants, et une vue imprenable sur le centre de la ville.
- Visiter le Ripley’s Aquarium of Canada, le plus grand aquarium du Canada avec le plus long tunnel d’observation sous-marin de l’Amérique du Nord
- Admirer les graffitis à Graffiti Alley (une ruelle dont les murs sont entièrement recouverts de tags), à l’Underpass Park.
- Aller voir un match des Raptors au Air Canada Centre. En tant qu’amateurs de sports collectifs, nous ne pouvions pas faire autrement.
Puis nous apprécions beaucoup nous balader dans les différents coins de la ville (les quartiers résidentiels, les petits parcs) surtout avec les belles couleurs de l’automne.
Allez-vous rester à Toronto ou envisagez-vous de vivre dans une autre ville ?
Nous voulons profiter de ce visa Working Holiday pour voir le plus de choses possibles et donc voyager à travers le pays. Le Canada est immense, il y a tellement de choses à voir, surtout pour ce qui est de la nature avec ses nombreux parcs nationaux. Nous avons de la chance car notre visa nous permet de rester 2 ans sur le sol canadien, ce qui nous laisse du temps pour visiter ce magnifique pays. Nous avons comme projet de passer l’hiver ici, à Toronto, et d’y rester jusqu’en Avril/Mai.
Après ça, nous aimerions partir à la conquête de l’Est (Montréal, Québec, Ottawa…) et peut être traverser le pays d’Est en Ouest en van. Nous n’avons pas encore d’itinéraire tracé mais nous voudrions en profiter un maximum et visiter le plus de parcs nationaux possibles (surtout qu’ils sont gratuits en 2017). Puis, passé l’été, nous souhaiterions nous installer à Vancouver et y trouver un travail pendant plusieurs mois.
Quels sont les voyages que vous avez déjà réalisé au Canada ?
Nous avons pris un bus pour nous rendre aux chutes du Niagara. D’ailleurs, nous avons trouvé une compagnie de bus, Safeway Tours, qui fait le trajet aller-retour Toronto-Niagara Falls pour seulement 20 $. L’endroit est juste magique, la beauté et l’immensité des chutes sont inexplicables, il faut le voir pour le comprendre.
Qu’est-ce qui vous manque le plus de Bordeaux ?
La famille et les amis bien sûr. Mais sinon, c’est la nourriture française qui nous manque le plus. Surtout le fromage, la charcuterie, le vin, et le pain. Certes, on peut en trouver ici (et encore, on ne trouve pas tous nos bons produits français), mais les prix sont exorbitants : 3.25 $ la baguette, et bien moins bonne qu’en France ! Je rêve de me faire une raclette cet hiver, mais j’ai bien peur qu’on doive attendre notre retour en France pour en savourer une.
Cannelé ou Pancake ?
Pancake ! C’est un peu le comble pour une girondine, mais je ne raffole pas des cannelés…
Rue Sainte Cath’ ou Queen Street West ?
Mmh.. Je dirais Sainte Catherine ! La rue est entièrement piétonne et il y a tellement de magasins pour faire son shopping !
Girondins ou Raptors ?
Let’s go Raptors ! L’ambiance pendant un match au Air Canada Centre est juste hallucinante et il est impossible de s’ennuyer pendant un match de NBA. Je n’ai pas été voir les girondins depuis un bon moment mais je doute que ça suscite en moi autant d’engouement.
Bassin d’Arcachon ou Toronto Islands ?
Bassin d’Arcachon sans hésitation ! Il est vrai que j’ai adoré Toronto Islands et notamment la vue qu’elles offrent sur le centre de la ville, mais le bassin d’Arcachon a tellement à offrir entre le Dune du Pilat, l’île aux oiseaux et ses cabanes tchanquées, le banc d’Arguin, le Moulleau, le Cap Ferret. J’aime aller là-bas, passer la journée à bronzer, me balader au Moulleau, manger une glace au Sorbet d’amour, puis aller déguster des cocktails à l’Oubli avec les copines.
Rappelons que Bordeaux a été élu ville la plus tendance de l’année 2016 par les guides de voyages Lonely Planet. Pour continuer à suivre le récit de leurs aventures à Toronto, rendez-vous sur leur blog K&Anada From Bordeaux To Toronto.
2 thoughts on “INTERVIEW : Jérôme a entraîné des chiens de traîneau au Canada”