Souvent en Australie, les backpackers se voient proposer des jobs qu’ils n’auraient jamais fait en France. Ce sont les jobs insolites ! Quelques voyageurs en WHV Australie ont accepté de parler de leur expérience.
1. Héloïse, 26 ans, raconte son expérience d’actrice
« Je suis dans une agence d’intérim et je bossais en tant que « kitchen hand » (commis de cuisine) dans un hippodrome. Je nettoyais la réserve, faisais la vaisselle… Et ce jour-là il y avait une équipe de tournage pour la promo du resto. Le chef a voulu que ce soit moi à l’écran. Ni une ni deux, j’ai accepté ! C’est l’Australie, faut savoir faire de nouvelles expériences…
On m’a habillé en chef, mis un couteau dans une main et du persil dans l’autre et me voilà en train de couper du persil en fines tranches face à la caméra. J’étais également filmée avec le chef et une autre collègue, on devait faire comme si on cuisinait, tout en riant. Comme une scène du quotidien en cuisine…
J’ai été payée 23,50 $ de l’heure et j’ai bossé toute la journée ! C’était vraiment une super expérience. Le film n’est pas encore sorti car c’était il y a un mois, mais j’ai hâte de le voir ! »
2. James, 27 ans, raconte son expérience de cow-boy
« J’ai bossé dans la plus grosse ferme bovine du Victoria à Cobungra Cattle Station dans the « Alpine National Park », à côté d’Omeo. Jusque-là, on peut se dire, rien de bien impressionnant. Mais c’est là où ça devient intéressant, j’ai bossé pour eux en tant que cavalier. Mon job était de rabattre / rassembler / guider les vaches lors de la transhumance sur 25 km. On déplaçait 600 bêtes par transhumance dans le bush australien. Tu peux vraiment te prendre pour un cow-boy à ce moment-là !
J’ai trouvé ce boulot par le biais d’une amie qui est très impliquée dans les rodéos et les « Australian Quarter Horses », et qui avait un contact là-bas. J’étais rémunéré 170$ le « muster » (transhumance), de 5h du matin à 14h en non-stop. Je parcourais approximativement entre 15 et 25 km et je guidais entre 450 et 600 bovins. Un « muster » par jour, 3 – 4 jours par semaine. Ça représentait 5 à 8 cavaliers, 3 ou 4 chiens, 1 quad et 2 véhicules balais. Soit approximativement 10 à 15 personnes. C’était vraiment dingue : la vraie vie de cow-boy. J’y suis resté deux semaines et j’ai adoré cette expérience. »
3. Arthur, 25 ans,raconte son expérience d’étude sur le sommeil
« J’étais sur Gumtree en espérant trouver un boulot à Adélaïde quand j’ai vu une annonce pour une « sleep study » payée 1500$. J’ai cru à une arnaque au début mais j’ai quand même appelé pour en être certain. J’ai obtenu un rendez-vous, on m’a posé quelques questions sur mon rythme de vie et on m’a donné un calendrier de la semaine en me demandant de noter mes heures de coucher, de réveil et mes activités de la journée. Une fois le calendrier renvoyé, j’ai attendu quelques jours et on m’a dit : félicitations, vous êtes apte à faire l’étude sur le sommeil ! Je n’étais pas très rassuré mais quand même heureux de gagner 1500$ en dix jours !
L’étude sur le sommeil en gros c’est 4 candidats dont moi, une pièce avec un lit, un bureau et même une télé (j’avais préalablement téléchargé des dizaines de films et prévu 5-6 bouquins, heureusement !). Pas de fenêtre, pas d’ordinateur, de montre ou quoi que ce soit qui puisse indiquer l’heure. Le principe de l’étude était de casser le rythme du sommeil, j’étais donc réveillé n’importe quand et je portais des électrodes pour dormir. C’était assez difficile comme rythme mais ça valait le coup ! Et puis, mes collègues de « sleep study » étaient plutôt cool donc j’ai pu me faire des potes. »
4. Olivier, 25 ans, raconte son expérience d’homme à tout faire
« J’étais arrivé à un point où je n’avais plus d’argent et il fallait absolument que je trouve un boulot alors j’ai demandé au bar / restaurant à côté de chez moi. J’y allais souvent. Le manager était français et il m’a dit qu’il pourrait me trouver quelque chose. Du coup, j’étais un peu homme à tout faire : le lundi c’était coupage de bois pour le four et la cheminée, le mardi c’était nettoyage du filtre de la fosse septique. Je n’étais pas enchantée au début mais je n’avais pas le choix, j’étais à sec ! J’ai également fait le jardinage, donné à manger aux émeus, aux moutons et aux poules. Et, parfois, je devais nettoyer le parking de tous les déchets en plein soleil. C’était dur mais j’ai de très bon souvenirs. J’ai fait tout ça pendant 6 mois et gagnait très bien ma vie : jusqu’à 3000$ par mois. »
5. Aurore, 24 ans raconte son expérience de serveuse topless
« Le service topless, ça m’a quand même pas mal marqué. On était à Perth avec une amie on avait déjà un job de « cleaner » mais on avait besoin de gagner un maximum d’argent. Un jour, j’ai vu une annonce sur Facebook et quelqu’un cherchait 3 serveuses topless pour un après-midi match de foot. J’ai montré l’annonce à ma pote qui n’est pas très pudique (et moi non plus d’ailleurs) et elle était ok. Le mec nous a demandé de lui envoyer des photos de nous, habillées, heureusement ! Ce qu’on a fait. Et il nous a pris.
Le jour venu, on s’est rendu sur place. J’avoue qu’au moment de se mettre topless, on n’était vraiment pas à l’aise et on se sentait bizarre. Bref, il y avait une vingtaine de mecs d’une trentaine d’années. Ils nous ont de suite mis à l’aise. On devait leur faire la conversation et servir des bières, rien de bien compliqué. Et aucun des mecs ne nous a touché ou quoi que ce soit. Ils étaient très respectueux et si l’un d’entre eux dérapait un peu parce qu’il était bourré, il se faisait rappeler à l’ordre par ses collègues. On était payés 60 dollars de l’heure on y a passé 5h donc de l’argent facilement gagné en peu de temps sans aucun souci ! »
6. Matthieu, 25 ans raconte son expérience de crêpier dans un food truck
« Peu après mon arrivée en Australie, sur Perth, j’étais à la recherche de mon premier boulot. À cette époque je regardais les différents sites possibles dont le groupe Facebook »les Français à Perth ». Amandine et Manu cherchaient une personne sans forcément d’expérience dans la vente mais maîtrisant l’anglais, j’ai envoyé mon cv et il a été choisi car en plus de remplir les critères je venais de l’ouest et donc ils ont supposé, à juste titre, que je connaissais bien la crêpe. J’ai donc été faire un essai un soir de fin d’été sur un marché de quartier, il y avait pas mal de monde. J’ai été assigné à la prise de commande, l’encaissement et le service. Le job se faisait dans une caravane spécialement aménagée pour ce boulot et de temps en temps, sous un chapiteau carré. Il y avait beaucoup de choix pour les crêpes : de la simple crêpe au sucre à celle au miel local en passant par la sucre/citron, la confiture de fraise bonne maman, ou celle au Nutella (grand succès). Le client pouvait rajouter au choix de la crème chantilly et/ou de la fraise ou de la banane fraîchement coupée en morceaux.
Mes boss étaient un couple de français installé depuis 5 ans environ en Australie, ils ont lancé leur business dans les crêpes et depuis ne font que prospérer.
Les conditions de travail étaient bonnes, du moment que le travail était fait mes boss ne se plaignaient pas, pour les « longs shifts », on avait le droit à une petite pause, on pouvait demander une crêpe à l’occasion et les boissons étaient en libre-service. Je pouvais aussi discuter avec les clients. C’était plutôt une bonne ambiance. En plus, j’étais payé 20 $ de l’heure.
Il faut savoir que le monde des food-trucks est un microcosme particulier et qu’au final, tout le monde se retrouve aux mêmes marchés toutes les semaines et même aux plus gros événements ponctuels genre concerts, animation de ville ou rassemblement de « food trucks ». Du coup, à la fin des petits marchés, chacun faisait son tour et allait chiner les restes du voisin, la bouffe étant internationale. Tu pouvais avoir des tacos mexicains, du butter chicken indien, du kebab turque, du barbecue australien, de la paella espagnole, de la saucisse allemande… Un mélange cosmopolite qui me convenait très bien ! »